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Je décide de vivre !

11 juin 2020

Passage à vide

Je suis dans cette phase où je ne sais plus où je suis bien, sauf seule. Je resterai toute la journée dans ce monde solitaire où je n'ai rien à expliquer, rien à échanger, ne pas le voir me hérisser toutes les deux minutes pour des motifs futiles et surtout car je ne sais pas ce qui le rend bien. 

J'en ai besoin,  ce temps de rien, mais il ne me fait pas découvrir la meilleure partie de moi. Je suis égoïste, paresseuse, grincheuse et totalement égocentrée. Je n"arrive plus à me réjouir de partager. 

Cette phase est importante  je le sais. Mon parcours de soin n'est pas fini et si je veux me débarrasser de ce cancer définitivement je dois accepter de changer. Mais comment changer quand l'entourage ne rêve que revenir à ce que j'étais avant la maladie.  Je pressens que je vais devoir me faire violence et c'est dur car pour l'instant rien ne dessine mon futur... je dois faire preuve de patience et faire confiance à mon étoile... des jours comme aujourd'hui je suis perdue.

Je ne sais plus quelle direction prendre.  Je ne veux pas écouter la peur ou la colère.  Je voudrais retrouver mon intuition profonde mais je suis dans un trou noir. 

Univers, je sais que tout ceci doit me conduire à franchir une étape, à m'emanciper et devenir qui je suis, je suis courageuse et j'ai un grand coeur qui demande à s'ouvrir, aide moi à me libérer de les peurs et à trouver mon chemin.  Je veux désormais vivre la vie pour laquelle je suis faite, trouver mon essence, retrouver mes racines et donner la fleur que je suis. Ni la plus belle, ni la plus grande ou la plus odorante, juste celle que la nature a planté, du mieux que possible. 

Univers, aide moi à retrouver la capacité à décider de ce qui est bon pour moi et ceux que j'aime, à retrouver du plaisir dans le partage et les projets.  

Univers, aide moi à aimer la vie, à aller plus loin que l'envie de guéri, à incarner ma vie.

Je veux être la mère que mes enfants méritent, la compagne qui peut partager des moments de joie, l'amie honnête et positive, la fille inconditionnelle... 


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8 mai 2020

Se libérer du secret



La difficulté du cancer c'est aussi la durée du traitement, et pour ceux comme moi qui ont tendance à trop réfléchir,  c'est une période intense de remise en question. 

La lecture du livre de pinkola estes "femmes qui courent avec les loups" a réveillé en moi la question du secret. Car oui, j' en ai bien un, tapi au fond de moi et qui continue par intermittence à me démanger. Car les secrets, surtout ceux qui causent de la honte et de la culpabilité comme le mien, ont tendance à annihiler la force intérieure.  Et ma force, en ce moment,  autant dire que j'en ai besoin ! 

Ce secret est en soi peu majestueux. Il est juste l'histoire de rapports entre deux soeurs qui dérapent.  Je ne sais pas trop situer le temps, j'ai environ 10 ans, et je suis invitée dans le lit de ma grande sœur de 14 ans pour lui faire des massages du dos. Ces massages prennent progressivement une tournure plus charnelle et sans que je puisse dire qui en est à l' initiative ils donnent lieu à des baisers et caresses qui n'ont pas lieu d'être pour une enfant que je suis.  Je ne sais plus dire ce que j'en pense à l'époque, je suis juste soulagée lorsque cela s'arrête, quand elle commence à sortir avec des garçons de son âge ou plus. Et que j'en retire une honte telle que ce secret ne sera jamais partagé, ni avec elle, ni avec personne et pendant très longtemps. 

Mon adolescence,  un souvenir douloureux . Des émotions fortes pour une multitude de garçons mais non réciproques.  Une sensation d'être différente,  et plus tard la peur d'aimer les filles et de ne pas oser me l'avouer.  Pourtant,  ma famille etait très ouverte et, si blocage il y a, c'est le mien. Le blocage de la honte peut être.  Et puis l' interdit de l' inceste, même si dans notre situation, nous étions des sœurs issues d' une famille recomposée donc sans lien de sang. 

Est ce que je porte en moi cette peur panique d'avoir brisé un tabou fondamental? Est ce que je culpabilise d'être peut-être à l'initiative ? Pourtant , ce secret contient aussi une sensation de peur, de devoir, pour être aimé de cette sœur, j'ai accepté des choses qui me dépassaient psychiquement. Et je me sens lache ... de ne jamais avoir brisé le sceau et d'avoir porté cette honte seule. Maintenant je me demande si parler à ma famille aurait un intérêt, pour moi d' abord, car rien ne sert de ruminer le passé s' il n'en sort rien de positif. Je sais que ma famille ne comprendrait pas et au mieux me jugerai moi, enjoleuse ou menteuse,  dans les deux cas je serai coupable et pas victime.  D'ailleurs je ne me suis jamais perçue comme ça.  Est ce une étape nécessaire ?

J''ai mené ma vie un peu à côté de mes pompes pour de nombreuses choses, j'ai eu du mal à me découvrir amoureusement.  Je revais beaucoup mes relations plutôt que les vivre. Et je me perdais dans des amours impossibles pour éviter de m'y confronter. 

Puis j'ai rencontré mon compagnon actuel,  père de mes enfants, à 30 ans. Une relation saine, un amour véritable mais encore pour moi des questions dès que le désir n'est plus là.  Une honte toujours dans l' intimité,  la sensation de ne pas accéder à ce moi sauvage qui envahit le désir.... et tjs cette question : est ce que cela vient de ce secret qui porte une part de honte et de mort en moi, ou de ma nature profonde qui s'exprimerait mieux avec des femmes ( corollaire de la culpabilité).

Je n'ai jamais eu d'autre aventure homosexuelle,  je suis attirée par les hommes mais j'ai de nombreuses amies femmes avec lesquelles je me sens bien. Je reste avec cette question au fond de moi, et je voudrais libérer ma femme sauvage pour retrouver pleinement mon énergie vitale. J'en ai tant besoin ! 

Si quelqu'un a vécu la même chose, je voudrais bien échanger pour comprendre.  


4 mai 2020

Premier jour ... les bonnes résolutions

D'abord, s' appliquer à soi même ses propres maximes.

Alors ce matin j'ai réfléchi à mes actions du jour et je n'ai malheureusement trouvé aucune action qui puisse enrichir la collectivité. 

Par contre j'ai eu des attentions envers ma famille et  ça faut du bien de le réaliser. 

J'ai joué une heure avec mon plus jeune à la bonne paye et j'ai enfin pris le temps pour un calin-discussion privée du soir avec mon grand. Pas longtemps mais ca faisait une éternité... avec ce confinement on se voit tellement trop que les vrais moments d'échange sont finalement assez rare. 

Restons sur le positif, c'est un début

...

3 mai 2020




3 mai 2020

Il faut bien démarrer un jour ...

... accepter que pour avancer il faut mouiller sa chemise et engager le travail. 

En ce qui me concerne,  ce travail c'est partir à la découverte de moi, le vrai MOI, pas la petite chose chétive et furtive qui se laisse définir par sa vie... mais moi avec toutes mes potentialités,  car j'espère bien que ce journal va m'aider à renaître... 

Ce blog, aujourd'hui, est né d'un livre.  Selon Épictète, il ne faut pas se coucher sans s'être posé les questions essentielles : 

Ai je négligé quelque chose de ce qui contribue à la félicité ?

Ai je commis quelque chose contre l'amitié, la société,  la justice ?

Ai je omis de faire ce que doit faire un homme de bien?

Ce travail d'examen de conscience, si on ne se focalise pas sur le caractère "judeo-chretien, ressemble à la démarche des vertus de sagesse en philosophie chinoise. C'est cela qui m'intéresse.  

Je veux poser mes mots, tous les jours ou presque, et pouvoir me faire une idée vraie de qui je suis,  mes forces et mes limites.  

Et ce travail, j'en ai besoin,  pour accomplir l'épreuve qui m' attend: guérir! 

Je vais la nourrir de réflexions, d' anecdotes et parfois de coups de gueules très personnels ... et je verrai au jour le jour comment cette page va prendre sa place dans ma vie. 

Guerir ! 

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